Love etc.

Love etc.

Post Scriptum : ErOttoManne ?

Post Scriptum : ErOttoManne ?

 

ÉROTOMANIE (s. f.). erotomania ; de eros, « amour », & mania, « délire ». Dans l’érotomanie, l’amour est dans la tête. On parle aussi de mélancolie amoureuse. L’érotomanie consiste dans un amour excessif, tantôt pour un objet réel, tantôt pour un objet imaginaire. C’est une affection mentale, dans laquelle les idées amoureuses sont fixes et dominantes, comme les idées religieuses sont fixes et dominantes dans la théomanie (ou mélancolie religieuse). L’érotomanie diffère de la nymphomanie dans laquelle le mal vient des organes reproducteurs et dont l’irritation réagit sur le cerveau. La nymphomane est victime d’un désordre physique. L’érotomaniaque est le jouet de son imagination… (cf. J.-É. Esquirol, « Érotomanie », Dictionnaire des sciences médicales, t. XIII, Paris, 1815, pp. 186-192).

 

Pour explorer toutes les nuances de ce terme, « érotomane », et bien disons qu’en découpant les signifiants, ça donne, à mon sens : « Ero(s) » : dieu de l’amour & pulsion de vie. Ensuite « Oto » ou bien « Auto » : ce que l’on fait soi-même… Et enfin « Mane »… Ou « Manne », avec 2 « n », me renseigne le Larousse : nom féminin, qualifié de littéraire, qui désigne une aubaine, un avantage inespéré, une chose providentielle… Mais oui, c’est ça ! Et c’est une chance énoooorme que de savoir cultiver son érotisme, et ainsi entretenir sa pulsion de vie…

 

Pour finir, c’est quoi au juste l’érotisme, cher Mario ? Là, je repense à ce dialogue à la fin du film « Emmanuelle », sorti d’ailleurs en 1974, année de ma naissance. Emmanuelle a été confiée par son mari à Mario, un homme plus âgé, et donc plus expérimenté… Pourquoi cette démarche ? Pour lui faire franchir une frontière. Pour connaître un pays généralement interdit. Celui de l’érotisme…

Retranscription de ce dialogue :

 

Mario : Comment concevez-vous l’érotisme ?

Emmanuelle : Et bien, c’est, comment dire… C’est le culte du plaisir des sens…

Mario : Pas du tout. Ce n’est pas purement un exercice des sens. C’est au contraire un mouvement de l’âme… Une école… Un art qui aide à humaniser les actes sexuels… C’est renoncer au subterfuge au profit de la lucidité.

Emmanuelle : Et bien, si c’est ça, ce n’est pas très tentant… En somme, l’érotisme, c’est le contraire de faire l’amour…

Mario : C’est surtout, à travers l’amour, l’effort que fait l’homme pour rompre avec le quotidien. C’est la victoire du rêve sur la nature…

Emmanuelle : Je préfère penser à l’amour comme à un plaisir… Tout simplement…

Mario : Mais ce qui importe, ce n’est pas de faire l’amour, mais comment on fait l’amour…

Emmanuelle : Aah… Vous voulez dire les 32 positions !

Mario : C’est absurde… Bien que les asiatiques tiennent essentiellement à la technique des corps pour atteindre un certain degré de plénitude… Oui… Il faut partir du corps pour aller vers l’autre… Et vers soi-même… Il faut dénouer un bâillon… Il faut libérer ce hurlement qui revendique depuis… depuis des siècles… Détruire les valeurs établies…

 

Peupler votre tête de plus de sensations que ne peuvent en donner tous les hommes de la terre… Il faut se servir de l’insolite. L’insolite qui veut dire hors de la coutume… La femme que l’on engrosse au fond du lit conjugal ne connaît pas l’érotisme… Il faut organiser des aventures économes… Privées de sentiments et de mots…

 

Toujours Mario : « La tête vide où je suis devenue si peureuse et si avide… que la mort seule pourrait la satisfaire »…

Emmanuelle : Pourquoi dites-vous cela ?

(…)

Mario : Il ne faut pas se résigner… A aucun prix… As-tu remarqué, lorsque l’on dit cela, tout le monde est d’accord… Mais s’il s’agit de sexe, alors c’est le scandale et les tabous ancestraux etc. Moi, je suis un collectionneur… Ce qui est édifiant et respectable. Je collectionne les situations…

(…)

Mario : L’amour vrai, le véritable amour, est toujours contre nature… L’amour véritable, c’est l’érection… Ce n’est pas l’orgasme…

(…)

Mario : Il faudrait mettre le couple hors-la-loi. Il faudrait de force y faire rentrer quelqu’un… Une troisième personne…

(…)

Emmanuelle : Vous ne voulez pas de moi, n’est-ce pas, Mario ?

Mario : C’est une autre que je veux… Une autre Emmanuelle… Celle que je ne connais pas encore et que vous ne connaissez pas vous-même…

 

Il faut arriver à l’inconnu par le dérèglement de tous les sens…

 

Mot de la fin ? 33 ans bientôt… L’âge du sacrifice ? Mais bien sûr ! Et puis aussi, la marmotte elle met le chocolat dans le papier alu peut-être, non ? Alu, halu… Halo. Halo-gène. Et si y’a de la gêne, y’a pas de plaisir !! Plus que du plaisir, t’as compris ce qu’il a dit Mario à Emmanuelle ! Plus que du plaisir, donc, parce qu’il est somme toute bien éphémère, je suis à la recherche du bonheur, de la sérénité… Bon, d’accord, sérénité pimentée de quelques ptits coups de folie… Folie douce… Le tout en charmante compagnie… Un charmant, Prince, bon, c’est pas une obligation, mais ce compagnon charmant, alors ? L’ai-je trouvé ??? Ou suis-je encore, et toujours à sa recherche ? Ben, de toute façon, chercher, c'est avoir envie de trouver… C'est vouloir aller vers le mieux… C'est penser pour panser… Ce sont des mots pour apaiser les maux...

 

Et si le bonheur se cherche, l'émotion, quant à elle, se vit...



09/05/2011
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour